Les JO d’Atlanta 1996 vus par Anne Michaut-Reculet, 14e en K1D

Portrait Anne Michaut en 1996. — Photo FFCK

Anne Michaut-Reculet est née en 1972. Elle commence le canoë-kayak à Mantoche, près de Gray en Haute Saône à 9 ans. Elle démarre la compétition avec les courses de CAPS (Centre d’Activités Physiques et Sportives) en minime puis les premières sélections internationales en jeune et enfin l’équipe de France senior. Elle participe aux Jeux olympiques de Barcelone en 1992 en K4D puis d’Atlanta en 1996 en K1D.

Après une thèse universitaire, elle intègre la Fédération Française de Tir à l’Arc (FFTA) où elle occupe actuellement la fonction de DTNA en charge du haut niveau.

 

Voici quelques souvenirs de mes deuxièmes Jeux olympiques à Atlanta

 

 

 

 

La préparation terminale

La préparation terminale pour Atlanta s’est déroulée à Vaires-sur-Marne. Nous avions anticipé un peu le décalage horaire. Seulement, le seul restaurant dans lequel nous pouvions manger en plein milieu d’après-midi était …le Mc Do, comme un symbole !

Le Mac do autour du village olympique à Atlanta. — Photo coll A.Michaut

 

Le village olympique : un changement de dimension

Le COJO avait installé une salle de musculation sur le site de compétition. J’avais été marquée par l’importante fréquentation de cette salle (et pas uniquement pour y faire des étirements !), jusqu’à la veille des finales.

 

Le temps des compétitions hors du village olympique

Le bassin étant très éloigné du village olympique, la fédération avait loué une grande maison, au milieu des bois, à un jet de pierre du bassin. Au calme, nous profitions de tout le confort possible avec l’ostéo mais également notre propre cuisinier, qui n’était autre que le cuisinier de la base du Temple-sur-Lot.

 

Le bassin olympique et ses impressionnantes tribunes

Le couloir permettant de se rendre au départ passait juste en dessous de tribunes assez impressionnantes qui surplombaient le bassin de quelques mètres. C’est étonnant de constater que la stabilité peut être affectée par le poids de quelques milliers d’yeux !! Heureusement, pas d’accident !

 

Mes courses

 

Après les Jeux : le retour à la vie presque normale

Séverine Loyau, Pierre Lubac, Éric Le Leuch, Anne Michaut, Pascal Sylvoz, au village au moment du retour. — Photo Coll Michaut

Pas le temps de se changer, je saute de l’avion, récupère la voiture et prends la route du retour. À la pompe à essence d’une aire d’autoroute sur l’A6, étrange rencontre avec un sportif de renom qui reconnait la tenue olympique : je reconnais, non sans fierté, les yeux bleus du cycliste Thierry Marie, plusieurs fois maillot jaune avec qui une conversation sympathique s’engage !

 

La participation aux JO : un apport dans ma vie professionnelle et personnelle

Être olympienne est une source importante de reconnaissance, notamment dans le milieu professionnelle et en particulier lorsqu’il est sportif. Cela m’a apporté de la crédibilité pour travailler aux côtés des sportifs de haut niveau.

Je ne saurai personnellement jamais ce que représente le gain d’une médaille olympique. Mais je sais que la réussite olympique nécessite un engagement total et ce,  lors de chaque journée de la carrière de sportif….  C’est bien tout le sens des messages que je transmets aujourd’hui aux archers.

 

Anne Michaut-Reculet (mars 2024)

Témoignage recueilli par Sylvaine Deltour

 

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