Une flopée de petits bateaux
à la pagaie

Imaginées de toute pièce, réinventées ou imitées, les embarcations de loisir à la pagaie double apparaissent vers 1845 : pagayeur assis en périssoire, debout en podoscaphe. Faciles à transporter et à manier, ces bateaux se diffusent rapidement.

Pour la randonnée nautique, les canotiers utilisent aviron, pagaie et voile dans un même bateau : le canoë français.

Fin XIXe, les premiers canoës canadiens sont importés, puis imités par les constructeurs français.

Vers 1925, les canots pliants en toile prennent la forme des bateaux groenlandais, le kayak de loisir naît.

Les bateaux

  • Périssoire : Au XIXe, les pagayeurs inventent un petit bateau très étroit et assez instable. À l’époque le péril est grand d’y embarquer. Son nom est trouvé : la périssoire est le bateau avec lequel on va périr… si on ne sait pas nager.
  • Podoscaphe : Les pagayeurs imaginent un bateau pour être debout sur l’eau. Ils assemblent deux périssoires étroites, chacune pour un pied. À partir des mots grecs, podo, le pied, et scaphê, la barque, ils créent le mot podoscaphe.
  • Canoë : Christophe Colomb découvre un petit bateau rudimentaire mais efficace propulsé à la pagaie simple, la canoa. Suivant les langues, canoa, kanu, canoe ou canot désigne les petits bateaux. Les sportifs français adoptent le mot anglais canoe et l’écrivent canoë.
  • Canoë français : Pour voyager sur l’eau, les canotiers conçoivent un bateau ponté avec ou sans barreur. Portants et bancs à coulisse pour la navigation à l’aviron peuvent être démontés pour aller à la pagaie ou même à la voile. Typiquement français, ce sera le canoë français.
  • Kayak : Les expéditions arctiques ont rapporté une curieuse embarcation à pagaie double en peau de phoque et retenu son nom kayak. Dans les années 1930, quand les canots pliants en toile sont au point, ils prennent le nom inuit de kayak.

À savoir

  • 140 constructeurs et chantiers nautiques en France dans les années 1930
  • Canoë en bois, suivant sa taille : 180 à 230 pièces de bois assemblées par 3 000 à 4 500 clous ou rivets en cuivre
  • À la même époque : après la Première Guerre mondiale, l’industriel Chauvière, spécialiste des hélices d’avion, se reconvertit dans la construction de canoës.