Les JO de Munich vus par Michel Trenchant et Claude Baux

Michel Trenchant et Claude Baux sont, avec François Bonnet, les meilleurs céistes monoplaces de la fin des années 1960 et du début des années 1970.

Michel participe aux championnats du monde 1965, 1967, 1969 et 1971, il est 7e en individuel en 1971 et 3e par équipe en 1969. Aux JO de 1972, il se classe 12e, la meilleure place des trois Français engagés.

Claude dispute les championnats du monde 1965, 1967, 1969 en C1H (7e en individuel et 3e par équipe en 1969), 1971 en C2H avec Michel Baudry et 1973 en C2 mixte avec son épouse Viviane (4e). Aux JO de 1972, il se classe 15en C1H.

Aux championnats du monde 1971, Michel Baudry et Claude Baux naviguent dans le premier C2 à hiloires rapprochés, un intermédiaire entre les bateaux du début des années 70 et ceux de la fin des années 1970.

Michel Trenchant C1H, porte 21 parcours olympique. Augsbourg 28 août 1972. — © Sylvaine Deltour

 

Les JO de Munich vus par Michel Trenchant et Claude Baux

Dans l’histoire du slalom en kayak et canoé, les JO de Munich sont un événement extraordinaire : la discipline du slalom y est admise, à titre d’essai… Il faudra attendre les JO de Barcelone en 1992 pour que celle-ci soit définitivement au programme olympique.

L’équipe de France retenue comprend :

– pour les kayakistes : Alain Colombe, Éric Koechlin, Patrick Maccari, Claude Peschier (remplaçant)

– pour le canoé biplace : Jean-Claude et Jean-Louis Olry

– pour les canoés monoplace : Claude Baux, François Bonnet, Michel Trenchant.

 

Nous ne nous attendions pas à ce voyage à Munich. Nous avions nos championnats de France, nos courses internationales, nos championnats du monde mais aussi nos sorties club pour découvrir la France, ses rivières tumultueuses, les soirées autour du feu de camp avec les copains. Amateurs nous étions, dans l’esprit de l’olympisme d’alors, c’était donc une affaire sérieuse pour nous les passionnés.

Débarquement de l’avion, mais où est le village olympique ? Nous ne sommes pas seuls à nous poser la question : un garçon, cheveux bouclés, heureux d’entendre parler Français, nous interpelle et se présente, Guy Drut. Le « village » est devant nous, à quelques pas.

Exploration :  Claude  B. et Michel T. sont sous la piscine olympique. Par les hublots, ils admirent la technique d’un nageur, un certain Mark Spitz, à l’entraînement.

Au départ du bassin d’Augsbourg : nous attendons, concentrés, 30 000 spectateurs, c’est un peu trop… Bip, bip, bip, top chrono, nous passons par un étrange portail temporel entre des portes étroites et menaçantes. C’est fini.

Claude Baux stage de préparation olympique. Licq-Athérey, Pyrénées-Atlantiques, mars 1972. — © Noël Audrand

 

Joie ! Les frères Olry ont décroché le bronze, sur le podium.

Le 4 septembre alors que les Jeux continuent une partie de l’équipe s’en va. Ceux qui restent vont vivre l’horreur. Le cinq a lieu une tristement célèbre prise d’otage, onze athlètes israéliens seront assassinés par des terroristes palestiniens.

Aujourd’hui, 52 ans plus tard c’est encore la guerre ! La menace terroriste est présente sur les Jeux de Paris. Les Russes n’auront pas leur drapeau, nous et les autres auront le leur. Quel rapport avec le sport et l’esprit olympique ?

 

Michel Trenchant et Claude Baux

Témoignage recueilli par Hervé Madoré

 

Les témoignages n’engagent que leurs auteurs.

 

Revenir aux témoignages