Les Jeux olympiques de Séoul 1988 vus par Béa Basson-Knopf
Béa Knopf est née en 1958. Elle découvre très jeune le kayak avec son frère et ses parents à Mulhouse. À 14 ans, elle pratique la course en ligne en compétition et à 16 ans, elle commence sa carrière internationale. Deux fois finaliste olympique en kayak monoplace, en 1980 à Moscou (8e) puis en 1984 à Los Angeles (5e), elle se relance après la naissance de sa première fille pour les jeux de Séoul en 1988 en K4. Toujours sportive et entreprenante, elle s’adonne aujourd’hui au paddle.
Un nouveau défi pour les Jeux olympiques en 1988 :
Sur le circuit du kayak de course en ligne depuis 1972.
Début en international en 1974.
Sénior 1 en 1977 et première sélection aux mondiaux de Sofia en K1 dames.
Deux participations aux Jeux olympiques.
En 1982 j’entre dans la vie active.
En janvier 1987 naît notre fille Marie.
La page du kayak mono place est tournée mais… la glisse, le bien-être des effets du sport, ça ne vous lâche pas comme cela.
Alors s’organise les moyens pour réaliser un nouveau défi : revenir au niveau et se lancer dans la sélection d’un K4 dame français aux JO de Séoul.
Du côté fédéral il y a une volonté d’aller dans ce sens.
Les sélections et l’organisation familiale pour préparer les JO de Séoul :
Les dates et modalités des sélections ne plaident pas en ma faveur. En peu de temps je dois passer du ski de fond alternatif au skating pour passer un premier test qualificatif. Puis il faut changer de pagaie : la pagaie wing remplace la pagaie «Struer»
Malgré tout, je franchis ces étapes haut la main. À mon retour en compétition nationale j’ai le plaisir de rencontrer de l’adversité.
Nous voici à déménager vers Paris. La chance est avec nous. Mon époux est détaché sur une mission dans son travail. Nous trouvons une perle et tant que «nounou» pour notre Marie. Je franchis les étapes avec succès et me retrouve dans la sélection finale.
Grosse pensée à toutes celles qui ont participé à cette préparation mais qui n’ont pas été retenues. En effet la composition finale du K4 n’est pas celle qui a été travaillée tout au long de la préparation.
Résultats de nos courses de K4
Les souvenirs de Séoul
De Séoul je retiens cette sensation de progrès permanents.
La troisième olympiade est aussi forte en sensations que la première, je dirais même que j’ai mieux su profiter de ces instants magiques qui regroupent des athlètes motivés par la participation à un tel évènement.
Quelques objets souvenirs….
Béa Basson-Knopf (mars 2024)
Témoignage recueilli par Sylvaine Deltour
Les témoignages n’engagent que leurs auteurs